GATES Planetary Project ARTISTS
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Net.Art
By Caterina Davinio & Karenina.it
Gates is dedicated to Pierre Restany
ARTISTS - France
With:
- JE SUIS LA VÉRA
CITÉE
- L'AMANT SARDE
SAOULE TOI !
- ÊTRE À PART (À
PARAÎTRE)
- ELLE EST BIEN CAR
ROSSÉE
- QUI AIME BIEN
CHATTE Y VIENT
- DONNER SA LANGUE
À LA CHATTE
- LA NUIT TOUTES
LES CHATTES SONT PRISES
- FAIRE FAUX
(JAMES) BOND
- JAMAIS C'EST LE
MOMENT Où ...
- L'ART D'ÊTRE EN
PANNE
- PLÉONASME VOUS AVEZ DIT PLÉONASME CON SENSUEL
- LE TUBE
SUBJECTIF ET LE TUBE SUGGESTIF
- LA
JOUISSANCE DES VITS TE MENT
- SAUVEZ LES APPATS
RANCES
- AU JAPON :
LE GHEISHA VOIR OU LE GEISHA VOIR
- RETIRE TOI DE MA
LUNE
(VERSION NOCTUNE DE LA RÉPONSE DE DIOGÈNE À
ALEXANDRE)
- Q :
MONT TRESSON
- EN APPARTÉ MENS
- ROMAN À L'EAU DE
ROSE POUR OIE BLANCHE
- ANGE À PART
ENTIÈRE JE JOUIS DE TOUS LES AVANTAGES ET DE TOUS LES DROITS ATTACHÉS À LA
QUALITÉ DE MON SEXE
- L'ABÉE DES ANGES -
UN PEU PÉDOPHILE SUR LES BORDS DE LA MÉDITERRANÉE
- AU CANADA :
LE BONZAÎ CONCIS D'ÉRABLE
- LA PERRUQUE :
" RIEN N'EST VRAI QUE LE FAUX TIF
"
- LA MOUMOUTE
" C'EST VRAI çA "
- CANNIBALE :
TU VÉGÈTES ET T'AS RIEN
- D'UN(E) SEUL(E)
TRAIT(E)
- LE CONCEPT C'EST
L'ARTHROSE DE L'ART
- JE DÉMENS MA
FOLIE
- JE NE CROIS À
RIEN - UN RIEN ME LE FAIT CROIRE
- LES IMPAIRS
HÂTIFS DU MERLAN
- AH VIT DE PAS
SAGE !
- TARD T'AS LA
CRÈME
- RESTÉ ENFANTIN IL
PRÉFÉRAIT LES FEMMES ENJOUÉES
- PIRE QUE PIRE
C'EST ENCORE PIRE
OU PIRE
PIRE QUE PIRE C’EST ENCORE PIRE QUE PIRE
- LE BEURRE,
L'ARGENT DU BEURRE ET LE CUL DE LA
CRÉMIÈRE
- ALLAH NIETZSCHE
- VIVRE CENT ANS
MORT
- À LA MER RIS DE
PARIS
- DADA JE NE PAYE
PAS DE MINE (AMINE DADA)
- JE SUIS AU RÉGIME
COMME DIRAIT MA BANANE
- D'ÉPAIS RIRES IL
NOUS FAUT
- COQ ART POUR UN
TAS DE FUMIERS
- MARI MARRI VIT VIE MÂLE FÊTE
- APRÈS S'ÊTRE ENTENDU SUR LA DIVA
LACAN SE TÂTE SUR LA CANTATE
- ICI LACUNEUSE
LÀ CUL NŒUD
- RAS LE TIF
- MES OS
POTES
AMIS
- LE SURRÉALISME C'EST DU RÉALISME TROP AIDÉ
- ADIDAS SUR MON BIDET
- LES MEMBRES DU CONSEIL EN TRANSPLANTATION
- INDICES :
CUL
TABLE
- MA FEMME
MA FEMME
( 4 AOÛT)
- DOS SCIER CON SÉQUENT
- DEPUIS MARCEL DUCHAMP TOUT PEUT ÊTRE DE L'ART
SURTOUT L'ART
- LA COLOMBE-HYÈNE
- UNE FOIS POUR TOUTE
UN FOIE POUR TOUS
- C'EST L'ÉCHO L'ECOSSAIS
- PARADOXE PROPRET
- TIREZ SUR LE PULL
- IL N'Y A QUE LES GENS SALES QUI SE LAVENT
- TRANQUILLE LISANT
- RAGE DEDANS
NE RIEN FAIRE FAIRE PENDANT QU'IL EST ENCORE TEMPS
VERS TENDRE
SECRET DE POLICHINELLE DANS LE TIROIR
UN SOMME NIE L'INSOMNIE
J'Y TENDS
- APPÂT RAMANT
- L'APPÂT NIQUE
- C'EST UN PEU UN SULTAN
- J'ARRIVERAI À JOINDRE LES AS SI
(J'ARRIVE À
JOINDRE LES DEUX BOUTS)
- PLAT C'EST BEAU
- LA VÉRITÉ DU MOT MENT
- ME VOIR VENIR OU VENIR ME VOIR
- COEFFICIENT DU CON EFFICIENT
- VERS VÉREUX
- PARA COURT SI…MAL ARMÉ (TOUT CE PASSE, PAR
RACCOURCI, EN HYPOTHÈSE)
- VERS TE MENT
- UN CON GRU
- LES RICAINS SONT AMERS (ET TA SŒUR)
- DE L'AVALANCHE AU PRÉCIPICE
- Y MÈNE AU PRÉPUS
- (POÉTE) DE SOMME EN SOMME
- PASSE LE RUBICON, JE PAYE RUBIS SUR
L'ONGLE
- "J'AI UNE PANNE HARRY" (COMME
DISAIT MA AMI ANGLAISE)
- AREUH CULS LONGS
- SOUPLES : TON VIT, TON CUL
- CAMIONNEUR AVIDE À PLEIN TEMPS
- ALLUVIONS SEXUELLES (DÉMOCRITE ET
HIPPOCRATE)
- MODE ET RATEAU (LES CHATTES ÉDUQUONS !)
- LA TABLE DES MATIÈRES GRISE
- LE RETOUR DU LISSE (POMPON)
- QUE FAIRE LORSQUE L'ON SAIT (TOUT FAIRE ET
QUE LA TANTE ACCULE)
- TON ENTRÉE M'EXITE
A.DIT PEU (MAIS
RIGOLE PAR DERRIÈRE) - JE VEILLE SUR MON PROPRE SOMMEIL
-ASSEZ DE PANNE
ASSEZ
- UN NAIN PUR MET
L'ANGE
- SA FENÊTRE :
VOIR çA DE
- LES MOTS ILS
LUSTRENT/LES MOTS Y LUSTRENT
- POUR DÉRAISONS ÉCONOMIQUES
- J'ÉTAIS, JE SUIS,JE SERAI (LA CONCORDANCE DÉTEND)
-
Pour Jan 50
phrases à commenter car intraduisibles
Le gros sexe
s'était fait mère
Sourd comme un
pot Beethoven s'essaya à la peinture
Je démens ma
folie
Qui aime bien
chatte y vient
Vers cois temps
tus
L'histoire belge
s'effrite
L'art se nique,
les meilleures sexes priment
C'est un peu un
Sultan
A dû le taire, un
fort mulet
Laper ta rade,
désir de con fusion
Cons fesses seins
culs raies
Métalangue où je
pense
Il était odieux,
moi j'étais aux anges
Dieu, Satan au
pire
Resté enfantin il
préférait les femmes enjouées
Deux bonnes
heures avec deux bonnes sœurs
Raide y m'aide,
égaux sans trique
Ça sert d'os,
l'éternité pas pour l'instant
Le contraire du
contraire : un vrai semblable ?
Le jour où la
nuit vit le jour
Jan (page
two)
Insidieux l'homme
créa
L'abus jusqu'à
plus soif
Indices : cul,
table
J'aimais des
hypothèses (en aparté ment)
Pub bis, un con
prêt en cible
Art aux heures
arrosées
Cannibale, tu
végètes et t'as rien
En priapique
endurci ( je vous la voue )
Après s'être
entendu sur la diva Lacan se tâte sur la cantate
Pire que pire c'est
encore pire
A partir de
confesse controuvée
Allah Nietzsche
Dimanche en point
de mire l'indicible
Tout est art sauf
les grenouilles
Le langage
m'habite sans gage
Tes mains
m'épatent
Lui le vit nègre,
cru si fiction
Mère prise, père
mis
Cons courts les
pines : art
Ma femme, ma
femme ( 4 août )
Jan (page
three)
Libidet
Libidoche
D'épais rires il
nous faut
Vivre cent ans
mort
Mon chou tu me
racontes des salades
A dessein je les
touche, laisse poire
L'âpre au vit
dense, envie dames hante, l'un des sens
Les amants
peinent
Draps culs las
Les, les fentes,
Allah doux zen
- PROPRIÉTAIRE
T'ES RIEN
- DE QUOI ! ELLE
S'AGITE
- SI LENT CE LENT
GAGE
- VIT & BRANLÉE
- LINE A TENDU...
- PARTOUT TAILLEUR
(COCO)
- C'EST TEMPS/TEMPS
- JOUIS SANS CIBLE
- BEAUX DRILLES
(ART)
- CONCILE Y A BULLE
- LE POÈME FAIT UNE
P(R)OSE
- DANS LA POLICE JE
FAIS STUP ET FACTION
- DONKEY SHOT
- REPRIS DE POÉSIE
- LE DIABLE HAUTAIN
(PÂLE) SE PRENAIT POUR DIEU LUI-MÊME
- ART AUX HEURES
ARROSÉES
- JE RÊVE DE DORMIR
- L'HABIT VERT (AU
FÉMININ)
- LA MAIN SOEUR
---------------------------
- ALLO
- NON AU GAZ
---------------------------
- SES PIRES
AMYGDALES (C'EST PYRAMIDALE)
- MISS L. POUR
PAROICIEN (çA LASSE UN PEU)
- REGARD QU'ON
PLISSE
- L'UN DÉPENDANT DE
L'INDÉPENDANCE DE L'AUTRE
- PAS SAGE À L'ACTE
- DEUX BONNES
HEURES AVEC DEUX BONNES SOEURS
- CON VERGE AVEC
- JE SUIS TRÈS DUR
EN AMOUR
- LES
SYNECDOTES PRENNENT LES PARTIES (POUR
QUOI DU RESTE ?)
Le possible est un infra mince
(Marcel Duchamp)
L’un possible
L’autre sans
devenir possible
L’un possible au
possible
L’autre au
devenir impossible
L’un possible sans
devenir impossible
L’autre impossible sans devenir
Devenir possible pour
l’un
Impossible pour l’autre
Possible pour l’un
Devenir
impossible pour l’autre
L’un possible
L’autre sans devenir possible
L’un possible au possible
L’autre au devenir impossible
L’un possible sans devenir impossible
L’autre impossible sans devenir
Devenir possible pour l’un
Impossible pour l’autre
Possible pour l’un
Devenir impossible pour l’autre
Le possible est un infra mince (Marcel Duchamp
Quel leurre est-t-elle ?
Le lait flotte ou
le lait nage ?
En moins de deux
il se retrouva seul.
L’effet sans
cause.
Mon chou tu me
racontes des salades.
Dans le sens du
non-sens.
La dauphine de
Séraphine caressa le dos fin de Séraphin
Jamais tout le
temps.
Faire la bombe
rire aux éclats.
Le policier
marron les aimait glacés.
Peut-on reprocher
à certains sommets leurs neiges éternelles ?
Vivre cent ans
mort.
Un zeste :
c’est doux et c’est ta mère.
Son esprit retors
se méfia d’un lifting.
Ton amant les
fait cuire épatamment.
L’abus jusqu’à
plus soif.
Mère poule, père
siffleur…pousse un moqueur.
Deux sur ta table
ne me paraît pas insurmontable.
Le cheveux de ma
langue c’est encore pris dans le poil de ma main.
Les doigts dans
le zen.
Il prend son pied
dans sa chaussure.
Tout est art sauf
les grenouille.
J’aspire à tort
comme disait mon balai brosse.
Il arrive qu’il
ne nous arrive rien.
Le contraire du
contraire…un vrai semblable ?
Mère prise…père
mis.
Il devenait hors de
la portée du compositeur de se faire entendre.
Faux cils pour
œil de verre.
Au sortir de la
maison louche, on aurait pu le ramasser à la petite cuillère.
Sa vie durant
Dupont.
Combien faut-il
de personnes intelligentes pour faire un groupe d’imbéciles ?
A part amant, ils
ne s’aiment pas.
Les ânes :
art
Cons courts les
pines : art
L’Autre Sur-moi.
La panne
assez ! ! !
Egaux sans
triques.
La tante accule.
Coucou double.
Art bite traire.
Cons fesses seins
culs raies.
Débite des
poèmes.
Parfaite et
quittée.
L’art se nique.
Devinette :
Qu’est ce qui est
cassé (le blanc du cheval blanc d’Henri IV).
Un con grue.
Ikebanana.
Le langage
m’habite sans gage.
Il a percé dans
la peau lisse.
Je redoute les
trois suisses.
Si Jésus était
mort noyé il y aurait un aquarium au dessus de chaque lit.
Dieu, Satan au
pire.
Clitorisque
Vit rit l’été
Agent Duchamp, je
mens.
Je ne crois à
rien un rien me le fait croire.
Je démens ma
folie.
La chose même, la
même chose.
Reculer pour
mieux se faire sauter.
Le roi est nu, la
reine travaille à télé à chattes.
Le jour où la
nuit vit le jour.
Semblant faire,
faire semblant.
Raide y m’aide.
Raidi mes deux.
Les les fentes.
Les voyelles
qu’on sonne.
Les meilleurs
sexes priment.
Congo
belge : la frite noire.
A dessin, je les
touche.
L’art est nié.
Dans la nuit du
quatre août devint bigame.
Un pur met
l’ange.
Rien ne trompe
personne.
Le gros détail
(bout chéri)
Etre ange de
l’art.
Maître Eckhart
moi les cuisses.
Arthrose c’est la
vie
Mon nœud veut, ça
chatte touille.
Je tringle le
rideau.
L’Abée des Anges
(un peu pédophile sur les bords…de la Méditerranée).
Tes mains
m’épatent.
Soifart
Le poème fait une
p(r)ose
Je sais…(sur le
champ)
Ben l'A.D.N.
Les zobs jets
L'internet c'est
poste moderne
Percer peau lisse
Panne au pli
Au couvent mais
muni d'un cache-col
La sainte taxe
imposée par la syntaxe
La faim détend
L'art sain
La vérité du mot
ment
Je vaux mon
pesant de vache folle Matta a ri
Art à Bâle
Panne au pli
Bout de temps
incertain
Niniche peau de
chien
Squelettique (tu,
mince, pire)
Tr(o)u cul lent
Hêtre en
aggloméré
L'effort ça…
Avec Lecat nul
art ( Lecat ministre de la culture )
Des mots des…
Le possible est un infra mince
(Marcel Duchamp)
L’un possible
L’autre sans devenir possible
L’un possible au possible
L’autre au devenir impossible
L’un possible sans devenir impossible
L’autre impossible sans devenir
Devenir possible pour l’un
Impossible pour l’autre
Possible pour l’un
Devenir impossible pour l’autre
Nous ne sommes
pas nés
De la dernière
pluie
Nous avons un
bagage intellectuel
Considérable
Notre apport
social est connu
Sinon
Reconnu de tous
Et pourtant
Et pourtant la
chute ne nous étant plus permise
Nous errons comme
des âmes en peine de puceaux arrivistes
Pour trouver un
moyen d’accéder enfin de ce poème à la fin
Pour Julôt
- je/ma muse
- l'arrivisme ne m'atteints pas (ou plutôt
j'ai grand mal à l'atteindre)
- le soir venu, l'arrivisme ne m'atteins pas
- ce n'est pas l'armée de terre : c'est l'armée enterre
- la peau hésitante
- c'est seul que j'aime
- j'esseulle les autres
- mèreturbation
- un con grue
- les muses au lierre
- art/moire (écrit sur une armoire)
- con trop laid
- je…dis l'heure
- mon sexe parle (de lui-même)
- trie peu
- con front t'es
- Ignace T.
- Kistéréo
- S'éprendre de celui qui sait (prendre)
- Coin sage
- Un vit cible (avec l'accent allemand)
- Un vit tante (invitante)
- Une vulve invulnérable
- Inviolé,ée (un violet)
- Invraisemblance noire
- Il en reste quoi ? (coï)
- Au codétenu (au code est tenu)
- Nommémentif (de coiffeur)
- Faux cons s'enlassent
- Vit au lait
- Kyrielles sont
- Viole assez
- Violacées : pensées,violette…
- Singe qui peut
- Ignace T., compiègne
- Epris et prise
- Célibataire en dur si
- Mais que fait la pelisse ?
ART ET VIE QU'ONT FONDU (charles dreyfus)
Comment ne pas croire pouvoir vivre éternellement
au jour le jour. Cet art de vivre
pourtant, pour moi, est devenu un leurre. Me voici obligé de vivre à
présent, au présent, à la seconde près, de seconde en seconde. Mallarmé déjà,
dans sa préface à Un coup de dés, explique
qu'il scande du mouvement. Il neutralise à sa manière l'opposition classique 'spatial' et 'temporel' dans
sa tentative de privilégier le signifiant pour le signifiant.
Marinetti, lui, prône la destruction de la syntaxe
assis sur le cylindre à essence, le ventre chauffé par la tête de l'aviateur.
L'espace vu d'avion le pousse à remplacer la psychologie de l'homme par
l'obsession lyrique de la matière. D'autres ruptures suivront…Dada n'est pas
mort, il est enterré.
Le 22 juin
1963 j'étais l'un des 150000 jeunes, Place de la Nation à Paris avec Johnny et
les autres chanteurs yéyés. Hallyday avait 20 ans, moi seize. Le lendemain la
presse des vieux se déchaîna. On compara l'événement à la montée du nazisme. En
fait une astucieuse affaire de tiroir-caisse, peut-être, sûrement, mais
également pour nous les jeunes, vivre autre chose pour la première fois. Voir
des jeunes de tous bords, ensemble et en très grand nombre, dans une même
communion jeune. Une fête prétexte au
premier anniversaire de Salut les copains le magazine de Franck Thénot
et Daniel Fillipacchi : la Nation orchestrée par Louis Merlin (chargé de
la communication à Europe 1).
Les deux animateurs ( un autre concept de Merlin pour remplacer les "chers
auditeurs , bonjour" ) je les écoutais aussi dans Jazz dans la nuit
à partir de 22 heures depuis un transistor au pensionnat du Lycée Saint
Exupéry de Mantes la Jolie. Ma mère
m'avait et s'était offert l'occasion de voir le fringant Johnny , à l'Olympia,.
(entre le 25 octobre et le 12 novembre 1962) . Concert , avec un teenager sur
le haut de l'affiche, et comme clou une vraie/fausse bagarre pour l'adaptation
française La bagarre du tube
d'Elvis…"if you want some trouble you came at the right place…" J'y
appris que la première chanson devait être banale, et qu'elle serait de toute
façon très vite oubliée, car l'attention se porterait uniquement sur l'entrée
du fauve.
Que spectacle il y avait. Depuis avec
'Temps-Danse' je fais tourner, dans le sens des aiguilles d'une montre, et dans
l'autre sens ( dans le sens du
non-sens) deux mouvements aléatoires distincts ( addition de deux aléatoires ou
aléatoire au carré ?) de la petite et de la grande aiguille d'une horloge.
Selon Picabia le temps de la vie importe peu :
"les idiots pensent que la mémoire fait partie de la connaissance et de la
vie" et me donne même de la marge :
" Il n'y a que les médiocres qui aient du
génie de leur vivant".
La mémoire de ce qui se passe durant le sommeil
n'est pas la question la moins embarrassante (je veille sur mon propre
sommeil); elle répond et abonde dans ce qu'obscurément ou clairement obscurci (avant ou après la
"découverte" de l'inconscient) nous désirons. Mon rêve, fut un temps,
de trouver mon insertion sociale avec un job somme toute original, traduit dans
une demande : 'je dors pour vous'. Rôle social que j'espérais agrémenter de quelque sous. Il n'en fut rien, avec un
résultat plus que médiocre puisque nul. On peut toujours rêver…
Du rêve et de l'inconscient en passant par l'amour
fou, parties non négligeables de la vie, on connaît la première phrase du Manifeste
du Surréalisme (1924) :
"Tant va la croyance à la vie, à ce que la
vie a de plus précaire, la vie réelle s'entend, qu'à la fin cette
croyance se perd."
Je me souviens d'avoir lu dans le catalogue de
Dali du Centre Pompidou, que lors de la séance qui devait l'exclure (prosélytisme pour Hitler)
Salvador Dali allait retourner la situation en sa faveur. Il mit l'auditoire
dans sa poche en le faisant rire sous cape, s'interrogant sur les diverses
manières de représenter le rêve qu'il ne manquerait pas, un jour, de faire : André Breton et lui forniquant.
Allan Kaprow a écrit beaucoup de textes sur la
dialectique -ceci est de l'art/ceci n'est pas de l'art ; l'anti-art est, pour
lui, un art de la ressemblance, des similitudes, comme la vie.
Je fus parmi d'autres, le
voyeur du spectacle d'Isidore Isou à la Galerie de Paris : sur un podium un couple de professionnels
faisant l'amour. Rien d'excitant, pour moi s'entend, sinon l'expression de
quelques amateurs d'art?/ de mateurs de natures vivantes et dénudées en action
?
Il me reste une phrase
d'Isou glanée au fil des années :
" Les vérités qui n'amusent plus deviennent
des mensonges".
En 2003 que reste-t-il du matérialisme dialectique
l' "unique méthode de construction de la vie et d'analyse des relations
sociales entre les hommes" LEF (1928) et autre Révolution ou isme:
"…Mais que me fait à moi toute la Révolution
du monde si je sais demeurer éternellement douloureux et misérable au sein de
mon propre charnier. " Artaud (1927)
"…Le surréalisme a cherché avec l'inconscient
obstructionnisme et la fourberie politique du cadavérique Breton, à se
faufiler comme il pourrait dans la nuit
des immondices dont, à son image, il voudrait les voir chargés" Bataille
(1930)
Ne parlons même pas du Breton qui recopie et fait recopier par Valentine
Hugo plusieurs fois ses manuscrits pour des dollars, dollars qu'il n'aime pas
voir déborder des poches d' Avida Dollars . Je préfère Dali qui prétend que
généralement les gens travaillent pour faire de l'argent et que lui il fait de
l'argent pour travailler. Et, comme lui, je penche, en direction de l'individu
plus que du groupe :
"La différence entre moi et les Surréalistes,
c'est que moi je suis surréaliste".
Au tout début des années 70, je choisis
"comme par hasard" Fluxus. Changement pas changement : Ready made
utilitaire de George Brecht chaise
banale à utiliser, à déplacer (Rubin Gallery, New York 1959). Ben Vautier vit
dans la vitrine de la Gallery One (Festival of Misfifs, Londres 1962) …Willem
de Ridder, un flux parmi les flux résume par une belle phrase une croyance que
John Cage n'aurait aucun mal à partager :
" The biggest changes happen when you stop
believing that you should change"
Croire, ne plus croire, laisser croire, l'art
cette envolée.
Marcel Duchamp, le garçon de café bien connu,
parfois marchand de sel affectionne particulièrement le mot croire :
" Art don't exist, but I believe in
artists."
Marcel tranche bien la situation. Il ne reste que
la vie (si l'on admet que l'art n'existe pas). Si je me souviens bien c'est le
petit-fils de Duchamp - "Duchamp, mon grand-père" prétend Daniel
Spoerri - qui énonce un peu différemment l'idée de papy : "l'art c'est ce
que font les artistes".
On n'en sort pas, maintenant, il faudrait définir
ce qu'est un artiste, et ne pas oublier
le 'je suis l'artiste des artistes' de Robert Filliou, et 'l'Un-Artiste'
(l'artiste vidé d'art) de Kaprow…
Que serait l'artiste,
celui qui ne renonce pas. Qui ne renonce pas à quoi ?
À dériver ? À se laisser dériver ? À choisir sa dérive
? À influencer la dérive des autres ? …
Artiste "faute de
mieux", comme étaient lettristes faute de mieux, Hadj Mohamed Dahou,,
Cheik Ben Dhine, Ait Diafer dont il faut citer la première phrase de leur
manifeste écrit à Alger en 1953 :
"Manifeste du
groupe Algérien de l'Internationale Lettriste
Nul de meurt de faim, ni
de soif, ni de vie. On ne meurt que de renoncement…"