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Beyond Net.Art

 

 

By Caterina Davinio & Karenina.it

 

 

Gates is dedicated to Pierre Restany

 

 

 

ARTISTS - France

 

With:

 

Charles Dreyfus TEXT TEXT2

 

 

 

 

- IDYLLE HIC !

 

- JE SUIS LA VÉRA CITÉE

 

- L'AMANT SARDE SAOULE TOI !

 

- ÊTRE À PART (À PARAÎTRE)

 

- ELLE EST BIEN CAR ROSSÉE

 

- QUI AIME BIEN

  CHATTE Y VIENT

 

- DONNER SA LANGUE À LA CHATTE

 

- LA NUIT TOUTES LES CHATTES SONT PRISES

 

- FAIRE FAUX (JAMES) BOND

 

- JAMAIS C'EST LE MOMENT Où ...

 

- L'ART D'ÊTRE EN PANNE

 

- PLÉONASME  VOUS AVEZ DIT PLÉONASME  CON SENSUEL

 

- LE TUBE SUBJECTIF  ET LE TUBE SUGGESTIF

 

- LA JOUISSANCE  DES VITS TE MENT

 

- SAUVEZ LES APPATS RANCES

 

 

- AU JAPON :

  LE GHEISHA VOIR OU LE GEISHA VOIR

 

 

- RETIRE TOI DE MA LUNE

 (VERSION NOCTUNE DE LA RÉPONSE DE DIOGÈNE À ALEXANDRE)

 

 

- Q :

  MONT TRESSON

 

- EN APPARTÉ MENS

 

- ROMAN À L'EAU DE ROSE POUR OIE BLANCHE

 

- ANGE À PART ENTIÈRE JE JOUIS DE TOUS LES AVANTAGES ET DE TOUS LES DROITS ATTACHÉS À LA QUALITÉ DE MON SEXE

 

 

- L'ABÉE DES ANGES - UN PEU PÉDOPHILE SUR LES BORDS DE LA MÉDITERRANÉE

 

- AU CANADA :

  LE BONZAÎ CONCIS D'ÉRABLE

 

 

- LA PERRUQUE :

  " RIEN N'EST VRAI QUE LE FAUX TIF "

- LA MOUMOUTE

  " C'EST VRAI çA  "

 

- CANNIBALE :

  TU VÉGÈTES ET T'AS RIEN

 

- D'UN(E) SEUL(E) TRAIT(E)

 

- LE CONCEPT C'EST L'ARTHROSE  DE L'ART

 

- JE DÉMENS MA FOLIE

 

- JE NE CROIS À RIEN - UN RIEN ME LE FAIT CROIRE

 

- LES IMPAIRS HÂTIFS  DU MERLAN

 

- AH VIT DE PAS SAGE !

 

- TARD T'AS LA CRÈME

 

- RESTÉ ENFANTIN IL PRÉFÉRAIT LES FEMMES ENJOUÉES

 

- PIRE QUE PIRE C'EST ENCORE PIRE

  OU PIRE

  PIRE QUE PIRE C’EST ENCORE PIRE QUE PIRE

 

 

- LE BEURRE, L'ARGENT  DU BEURRE ET LE CUL DE LA CRÉMIÈRE

 

- ALLAH NIETZSCHE

 

- VIVRE CENT ANS MORT

 

- À LA MER RIS DE PARIS

 

- DADA JE NE PAYE PAS DE MINE (AMINE DADA)

 

- JE SUIS AU RÉGIME COMME DIRAIT MA BANANE

 

- D'ÉPAIS RIRES IL NOUS FAUT

 

- COQ ART POUR UN TAS DE FUMIERS

 

-      MARI MARRI VIT VIE MÂLE FÊTE

 

-      APRÈS S'ÊTRE ENTENDU SUR LA DIVA

LACAN SE TÂTE SUR LA CANTATE

 

-      ICI LACUNEUSE

LÀ CUL NŒUD

 

-      RAS LE TIF

-      MES OS

POTES

      AMIS

 

-      LE SURRÉALISME C'EST DU RÉALISME TROP AIDÉ

-      ADIDAS SUR MON BIDET

 

-      LES MEMBRES DU CONSEIL EN TRANSPLANTATION

 

-      INDICES :

CUL

      TABLE

 

-      MA FEMME

     MA FEMME

      ( 4 AOÛT)

 

-      DOS SCIER CON SÉQUENT

-      DEPUIS MARCEL DUCHAMP TOUT PEUT ÊTRE DE L'ART SURTOUT L'ART

-      LA COLOMBE-HYÈNE

-      UNE FOIS POUR TOUTE

      UN FOIE POUR TOUS

 

-      C'EST L'ÉCHO L'ECOSSAIS

-      PARADOXE PROPRET

-      TIREZ SUR LE PULL

-      IL N'Y A QUE LES GENS SALES QUI SE LAVENT

-      TRANQUILLE LISANT

-      RAGE DEDANS

NE RIEN FAIRE FAIRE PENDANT QU'IL EST ENCORE TEMPS

 

VERS TENDRE

 

SECRET DE POLICHINELLE DANS LE TIROIR

 

UN SOMME NIE L'INSOMNIE

J'Y TENDS

 

-      APPÂT RAMANT

-      L'APPÂT NIQUE

-      C'EST UN PEU UN SULTAN

 

-      J'ARRIVERAI À JOINDRE LES AS SI

(J'ARRIVE À JOINDRE LES DEUX BOUTS)

-      PLAT C'EST BEAU

-      LA VÉRITÉ DU MOT MENT

-      ME VOIR VENIR OU VENIR ME VOIR

-      COEFFICIENT DU CON EFFICIENT

-      VERS VÉREUX

-      PARA COURT SI…MAL ARMÉ (TOUT CE PASSE, PAR RACCOURCI, EN HYPOTHÈSE)

-      VERS TE MENT

-      UN CON GRU

-      LES RICAINS SONT AMERS (ET TA SŒUR)

-      DE L'AVALANCHE AU PRÉCIPICE

-      Y MÈNE AU PRÉPUS

-      (POÉTE) DE SOMME EN SOMME

-      PASSE LE RUBICON, JE PAYE RUBIS SUR L'ONGLE

-      "J'AI UNE PANNE HARRY" (COMME DISAIT MA AMI ANGLAISE)

-      AREUH CULS LONGS

-      SOUPLES : TON VIT, TON CUL

-      CAMIONNEUR AVIDE À PLEIN TEMPS

-      ALLUVIONS SEXUELLES (DÉMOCRITE ET HIPPOCRATE)

-      MODE ET RATEAU (LES CHATTES ÉDUQUONS !)

-      LA TABLE DES MATIÈRES GRISE

-      LE RETOUR DU LISSE (POMPON)

-      QUE FAIRE LORSQUE L'ON SAIT (TOUT FAIRE ET QUE LA TANTE ACCULE)

-      TON ENTRÉE M'EXITE

A.DIT PEU (MAIS RIGOLE PAR DERRIÈRE) - JE VEILLE SUR MON PROPRE SOMMEIL

 

-ASSEZ DE PANNE ASSEZ

 

- UN NAIN PUR MET L'ANGE

 

- SA FENÊTRE :

  VOIR çA DE

 

- LES MOTS ILS LUSTRENT/LES MOTS Y LUSTRENT

 

- POUR DÉRAISONS ÉCONOMIQUES

 

- J'ÉTAIS, JE SUIS,JE SERAI (LA CONCORDANCE DÉTEND)

-       

Pour Jan 50 phrases à commenter car intraduisibles

 

 

Le gros sexe s'était fait mère

 

Sourd comme un pot Beethoven s'essaya à la peinture

 

Je démens ma folie

 

Qui aime bien chatte y vient

 

Vers cois temps tus

 

L'histoire belge s'effrite

 

L'art se nique, les meilleures sexes priment

 

C'est un peu un Sultan

 

A dû le taire, un fort mulet

 

Laper ta rade, désir de con fusion

 

Cons fesses seins culs raies

 

Métalangue où je pense

 

Il était odieux, moi j'étais aux anges

 

Dieu, Satan au pire

 

Resté enfantin il préférait les femmes enjouées

 

Deux bonnes heures avec deux bonnes sœurs

 

Raide y m'aide, égaux sans trique

 

Ça sert d'os, l'éternité pas pour l'instant

 

Le contraire du contraire : un vrai semblable ?

 

Le jour où la nuit vit le jour

Jan (page two)

 

Insidieux l'homme créa

 

L'abus jusqu'à plus soif

 

Indices : cul, table

 

J'aimais des hypothèses (en aparté ment)

 

Pub bis, un con prêt en cible

 

Art aux heures arrosées

 

Cannibale, tu végètes et t'as rien

 

En priapique endurci ( je vous la voue )

 

Après s'être entendu sur la diva Lacan se tâte sur la cantate

 

Pire que pire c'est encore pire

 

A partir de confesse controuvée

 

Allah Nietzsche

 

Dimanche en point de mire l'indicible

 

Tout est art sauf les grenouilles

 

Le langage m'habite sans gage

 

Tes mains m'épatent

 

Lui le vit nègre, cru si fiction

 

Mère prise, père mis

 

Cons courts les pines : art

 

Ma femme, ma femme ( 4 août )

 

Jan (page three)

 

Libidet

 

Libidoche

 

D'épais rires il nous faut

 

Vivre cent ans mort

 

Mon chou tu me racontes des salades

 

A dessein je les touche, laisse poire

 

L'âpre au vit dense, envie dames hante, l'un des sens

 

Les amants peinent

 

Draps culs las

 

Les, les fentes,

 

Allah doux zen

 

 

 

 

 

 

 

- PROPRIÉTAIRE T'ES  RIEN

- DE QUOI ! ELLE S'AGITE

- SI LENT CE LENT GAGE

- VIT & BRANLÉE

- LINE A TENDU...

- PARTOUT TAILLEUR (COCO)

- C'EST TEMPS/TEMPS

- JOUIS SANS CIBLE

- BEAUX DRILLES (ART)

- CONCILE Y A BULLE

- LE POÈME FAIT UNE P(R)OSE

 

 

 

 

- DANS LA POLICE JE FAIS STUP ET FACTION

 

- DONKEY SHOT

 

- REPRIS DE POÉSIE

 

- LE DIABLE HAUTAIN (PÂLE) SE PRENAIT POUR DIEU LUI-MÊME

 

- ART AUX HEURES ARROSÉES

 

- JE RÊVE DE DORMIR

 

- L'HABIT VERT (AU FÉMININ)

 

- LA MAIN SOEUR

---------------------------

- ALLO

- NON AU GAZ

---------------------------

 

- SES PIRES AMYGDALES (C'EST PYRAMIDALE)

 

- MISS L. POUR PAROICIEN (çA LASSE UN PEU)

 

- REGARD QU'ON PLISSE

 

- L'UN DÉPENDANT DE L'INDÉPENDANCE  DE L'AUTRE

 

- PAS SAGE À L'ACTE

 

- DEUX BONNES HEURES  AVEC DEUX BONNES SOEURS

 

- CON VERGE AVEC

 

- JE SUIS TRÈS DUR EN AMOUR

 

- LES SYNECDOTES  PRENNENT LES PARTIES (POUR QUOI DU RESTE ?)

 

 

Le possible est un infra mince  (Marcel Duchamp)

 

 

 

 

 

 

 

L’un possible

 

                    L’autre sans devenir possible

 

L’un possible au possible

 

                     L’autre au devenir impossible

 

 

L’un possible sans devenir impossible

 

 

                        L’autre impossible sans devenir

 

 

Devenir possible pour l’un

 

 

                                                               Impossible pour l’autre

 

 

Possible pour l’un

 

                        Devenir impossible pour l’autre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’un possible

 

                    L’autre sans devenir possible

 

L’un possible au possible

 

                     L’autre au devenir impossible

 

 

L’un possible sans devenir impossible

 

 

                        L’autre impossible sans devenir

 

 

Devenir possible pour l’un

 

 

                                                               Impossible pour l’autre

 

 

Possible pour l’un

 

                        Devenir impossible pour l’autre

 

 

 

 

 

 

 

 

Le possible est un infra mince  (Marcel Duchamp

Quel leurre est-t-elle ?

Le lait flotte ou le lait nage ?

En moins de deux il se retrouva seul.

L’effet sans cause.

Mon chou tu me racontes des salades.

Dans le sens du non-sens.

La dauphine de Séraphine caressa le dos fin de Séraphin

Jamais tout le temps.

Faire la bombe rire aux éclats.

Le policier marron les aimait glacés.

Peut-on reprocher à certains sommets leurs neiges éternelles ?

Vivre cent ans mort.

Un zeste : c’est doux et c’est ta mère.

Son esprit retors se méfia d’un lifting.

Ton amant les fait cuire épatamment.

L’abus jusqu’à plus soif.

Mère poule, père siffleur…pousse un moqueur.

Deux sur ta table ne me paraît pas insurmontable.

Le cheveux de ma langue c’est encore pris dans le poil de ma main.

Les doigts dans le zen.

Il prend son pied dans sa chaussure.

Tout est art sauf les grenouille.

J’aspire à tort comme disait mon balai brosse.

Il arrive qu’il ne nous arrive rien.

Le contraire du contraire…un vrai semblable ?

Mère prise…père mis.

Il devenait hors de la portée du compositeur de se faire entendre.

Faux cils pour œil de verre.

Au sortir de la maison louche, on aurait pu le ramasser à la petite cuillère.

Sa vie durant Dupont.

Combien faut-il de personnes intelligentes pour faire un groupe d’imbéciles ?

A part amant, ils ne s’aiment pas.

Les ânes : art

Cons courts les pines : art

L’Autre Sur-moi.

La panne assez ! ! !

Egaux sans triques.

La tante accule.

Coucou double.

Art bite traire.

Cons fesses seins culs raies.

Débite des poèmes.

Parfaite et quittée.

L’art se nique.

Devinette :

Qu’est ce qui est cassé (le blanc du cheval blanc d’Henri IV).

Un con grue.

Ikebanana.

Le langage m’habite sans gage.

Il a percé dans la peau lisse.

Je redoute les trois suisses.

Si Jésus était mort noyé il y aurait un aquarium au dessus de chaque lit.

Dieu, Satan au pire.

Clitorisque

Vit rit l’été

Agent Duchamp, je mens.

Je ne crois à rien un rien me le fait croire.

Je démens ma folie.

La chose même, la même chose.

Reculer pour mieux se faire sauter.

Le roi est nu, la reine travaille à télé à chattes.

Le jour où la nuit vit le jour.

Semblant faire, faire semblant.

Raide y m’aide.

Raidi mes deux.

Les les fentes.

Les voyelles qu’on sonne.

Les meilleurs sexes priment.

Congo belge : la frite noire.

A dessin, je les touche.

L’art est nié.

Dans la nuit du quatre août devint bigame.

Un pur met l’ange.

Rien ne trompe personne.

Le gros détail (bout chéri)

Etre ange de l’art.

Maître Eckhart moi les cuisses.

Arthrose c’est la vie

Mon nœud veut, ça chatte touille.

Je tringle le rideau.

L’Abée des Anges (un peu pédophile sur les bords…de la Méditerranée).

Tes mains m’épatent.

Soifart

Le poème fait une p(r)ose

Je sais…(sur le champ)

Ben l'A.D.N.

Les zobs jets

L'internet c'est poste moderne

Percer peau lisse

Panne au pli

Au couvent mais muni d'un cache-col

La sainte taxe imposée par la syntaxe

La faim détend

L'art sain

La vérité du mot ment

Je vaux mon pesant de vache folle Matta a ri

Art à Bâle

Panne au pli

Bout de temps incertain

Niniche peau de chien

Squelettique (tu, mince, pire)

Tr(o)u cul lent

Hêtre en aggloméré

L'effort ça…

Avec Lecat nul art ( Lecat ministre de la culture )

Des mots des…

 

 

 

 

Le possible est un infra mince  (Marcel Duchamp)

 

 

 

 

 

 

 

L’un possible

 

                    L’autre sans devenir possible

 

L’un possible au possible

 

                     L’autre au devenir impossible

 

 

L’un possible sans devenir impossible

 

 

                        L’autre impossible sans devenir

 

 

Devenir possible pour l’un

 

 

                                                               Impossible pour l’autre

 

 

Possible pour l’un

 

                        Devenir impossible pour l’autre

 

 

 

 

 

Nous ne sommes pas nés

De la dernière pluie

Nous avons un bagage intellectuel

Considérable

Notre apport social est connu

Sinon

Reconnu de tous

Et pourtant

Et pourtant la chute ne nous étant plus permise

Nous errons comme des âmes en peine de puceaux arrivistes

Pour trouver un moyen d’accéder enfin de ce poème à la fin

 

Pour Julôt

 

 

 

 

 

 

 

-      je/ma muse

-      l'arrivisme ne m'atteints pas (ou plutôt j'ai grand mal à l'atteindre)

-      le soir venu, l'arrivisme ne m'atteins pas

-      ce n'est pas l'armée de terre  : c'est l'armée enterre

-      la peau hésitante

-       c'est seul que j'aime

-      j'esseulle les autres

-      mèreturbation

-      un con grue

-      les muses au lierre

-      art/moire (écrit sur une armoire)

-      con trop laid

-      je…dis l'heure

-       mon sexe parle (de lui-même)

-      trie peu

-      con front t'es

-      Ignace T.

-      Kistéréo

-      S'éprendre de celui qui sait (prendre)

-      Coin sage

-      Un vit cible (avec l'accent allemand)

-      Un vit tante (invitante)

-      Une vulve invulnérable

-      Inviolé,ée (un violet)

-      Invraisemblance noire

-      Il en reste quoi ? (coï)

-      Au codétenu (au code est tenu)

-      Nommémentif (de coiffeur)

-      Faux cons s'enlassent

-      Vit au lait

-      Kyrielles sont

-      Viole assez

-      Violacées : pensées,violette…

-      Singe qui peut

-      Ignace T., compiègne

-      Epris et prise

-      Célibataire en dur si

-      Mais que fait la pelisse ?

 

 

 

ART ET VIE QU'ONT FONDU   (charles dreyfus)

 

Comment ne pas croire pouvoir vivre éternellement au jour le jour. Cet art de vivre  pourtant, pour moi, est devenu un leurre. Me voici obligé de vivre à présent, au présent, à la seconde près, de seconde en seconde. Mallarmé déjà, dans sa préface à Un  coup de dés, explique qu'il scande du mouvement. Il neutralise  à sa manière l'opposition classique 'spatial' et 'temporel' dans sa tentative de privilégier le signifiant pour le signifiant.

Marinetti, lui, prône la destruction de la syntaxe assis sur le cylindre à essence, le ventre chauffé par la tête de l'aviateur. L'espace vu d'avion le pousse à remplacer la psychologie de l'homme par l'obsession lyrique de la matière. D'autres ruptures suivront…Dada n'est pas mort, il est enterré.

 

 Le 22 juin 1963 j'étais l'un des 150000 jeunes, Place de la Nation à Paris avec Johnny et les autres chanteurs yéyés. Hallyday avait 20 ans, moi seize. Le lendemain la presse des vieux se déchaîna. On compara l'événement à la montée du nazisme. En fait une astucieuse affaire de tiroir-caisse, peut-être, sûrement, mais également pour nous les jeunes, vivre autre chose pour la première fois. Voir des jeunes de tous bords, ensemble et en très grand nombre, dans une même communion jeune.  Une fête prétexte au premier anniversaire de Salut les copains le magazine de Franck Thénot et Daniel Fillipacchi : la Nation orchestrée par Louis Merlin (chargé de la communication à Europe 1).
Les deux animateurs ( un autre concept de Merlin pour remplacer les "chers auditeurs , bonjour" ) je les écoutais aussi dans Jazz dans la nuit à partir de 22 heures depuis un transistor au pensionnat du Lycée Saint Exupéry  de Mantes la Jolie. Ma mère m'avait et s'était offert l'occasion de voir le fringant Johnny , à l'Olympia,. (entre le 25 octobre et le 12 novembre 1962) . Concert , avec un teenager sur le haut de l'affiche, et comme clou une vraie/fausse bagarre pour l'adaptation française  La bagarre du tube d'Elvis…"if you want some trouble you came at the right place…" J'y appris que la première chanson devait être banale, et qu'elle serait de toute façon très vite oubliée, car l'attention se porterait uniquement sur l'entrée du fauve.

Que spectacle il y avait. Depuis avec 'Temps-Danse' je fais tourner, dans le sens des aiguilles d'une montre, et dans l'autre sens  ( dans le sens du non-sens) deux mouvements aléatoires distincts ( addition de deux aléatoires ou aléatoire au carré ?) de la petite et de la grande aiguille d'une horloge.

Selon Picabia le temps de la vie importe peu : "les idiots pensent que la mémoire fait partie de la connaissance et de la vie" et me donne même de la marge :

" Il n'y a que les médiocres qui aient du génie de leur vivant".

La mémoire de ce qui se passe durant le sommeil n'est pas la question la moins embarrassante (je veille sur mon propre sommeil); elle répond et abonde dans ce qu'obscurément  ou clairement obscurci (avant ou après la "découverte" de l'inconscient) nous désirons. Mon rêve, fut un temps, de trouver mon insertion sociale avec un job somme toute original, traduit dans une demande : 'je dors pour vous'. Rôle social que  j'espérais agrémenter de quelque sous. Il n'en fut rien, avec un résultat plus que médiocre puisque nul. On peut toujours rêver…

Du rêve et de l'inconscient en passant par l'amour fou, parties non négligeables de la vie, on connaît la première phrase du Manifeste du Surréalisme (1924) :

"Tant va la croyance à la vie, à ce que la vie a de plus précaire, la vie réelle s'entend, qu'à la fin cette croyance se perd." 

Je me souviens d'avoir lu dans le catalogue de Dali du Centre Pompidou, que lors de la séance qui devait  l'exclure (prosélytisme pour Hitler) Salvador Dali allait retourner la situation en sa faveur. Il mit l'auditoire dans sa poche en le faisant rire sous cape, s'interrogant sur les diverses manières de représenter le rêve qu'il ne manquerait pas, un jour, de faire :  André Breton et lui forniquant.

 

Allan Kaprow a écrit beaucoup de textes sur la dialectique -ceci est de l'art/ceci n'est pas de l'art ; l'anti-art est, pour lui, un art de la ressemblance, des similitudes, comme la vie.

Je fus parmi d'autres, le voyeur du spectacle d'Isidore Isou à la Galerie de Paris  : sur un podium un couple de professionnels faisant l'amour. Rien d'excitant, pour moi s'entend, sinon l'expression de quelques amateurs d'art?/ de mateurs de natures vivantes et dénudées en action ?

Il me reste une phrase d'Isou glanée au fil des années :

" Les vérités qui n'amusent plus deviennent des mensonges".

En 2003 que reste-t-il du matérialisme dialectique l' "unique méthode de construction de la vie et d'analyse des relations sociales entre les hommes" LEF (1928) et autre Révolution  ou isme:

"…Mais que me fait à moi toute la Révolution du monde si je sais demeurer éternellement douloureux et misérable au sein de mon propre charnier. " Artaud (1927)

"…Le surréalisme a cherché avec l'inconscient obstructionnisme et la fourberie politique du cadavérique Breton, à se faufiler  comme il pourrait dans la nuit des immondices dont, à son image, il voudrait les voir chargés" Bataille (1930)

Ne parlons même pas du Breton  qui recopie et fait recopier par Valentine Hugo plusieurs fois ses manuscrits pour des dollars, dollars qu'il n'aime pas voir déborder des poches d' Avida Dollars . Je préfère Dali qui prétend que généralement les gens travaillent pour faire de l'argent et que lui il fait de l'argent pour travailler. Et, comme lui, je penche, en direction de l'individu plus que du groupe :

"La différence entre moi et les Surréalistes, c'est que moi je suis surréaliste".

 

Au tout début des années 70, je choisis "comme par hasard" Fluxus. Changement pas changement : Ready made utilitaire de George Brecht  chaise banale à utiliser, à déplacer (Rubin Gallery, New York 1959). Ben Vautier vit dans la vitrine de la Gallery One (Festival of Misfifs, Londres 1962) …Willem de Ridder, un flux parmi les flux résume par une belle phrase une croyance que John Cage n'aurait aucun mal à partager :

" The biggest changes happen when you stop believing that you should change"

Croire, ne plus croire, laisser croire, l'art cette envolée.

Marcel Duchamp, le garçon de café bien connu, parfois marchand de sel affectionne particulièrement le mot croire :

" Art don't exist, but I believe in artists." 

Marcel tranche bien la situation. Il ne reste que la vie (si l'on admet que l'art n'existe pas). Si je me souviens bien c'est le petit-fils de Duchamp - "Duchamp, mon grand-père" prétend Daniel Spoerri - qui énonce un peu différemment l'idée de papy : "l'art c'est ce que font les artistes".

On n'en sort pas, maintenant, il faudrait définir ce qu'est un artiste, et  ne pas oublier le 'je suis l'artiste des artistes' de Robert Filliou, et 'l'Un-Artiste' (l'artiste vidé d'art) de Kaprow…

Que serait l'artiste, celui qui ne renonce pas. Qui ne renonce pas à quoi ?

À dériver ?  À se laisser dériver ? À choisir sa dérive ?  À influencer la dérive des autres ? …

Artiste "faute de mieux", comme étaient lettristes faute de mieux, Hadj Mohamed Dahou,, Cheik Ben Dhine, Ait Diafer dont il faut citer la première phrase de leur manifeste écrit à Alger en 1953 :

"Manifeste du groupe Algérien de l'Internationale Lettriste

Nul de meurt de faim, ni de soif, ni de vie. On ne meurt que de renoncement…"